C’était un samedi un peu frais, un peu venteux, un peu hivernal. Binômette était prête et moi j’étais en retard comme souvent.
Voilà voilà... On y va, je te suis, mais à côté de toi !
L’ambiance est un peu verte, mais bien moins qu’en été, quand l’étang de Thau prend sa couleur menthe à l’eau.
Nous ne savions pas encore quelles aventures terribles nous attendaient. Car la plongée commença tranquillement, à admirer les bouquets «fleuris» de spirographes que je ne pouvais pas cueillir et offrir à binômette.
L’ambiance devint un peu moins bucolique quand nous rejoignîmes les premières épaves de voitures.
De celles que je connaissais par une plongée faite l’an passé, il ne restait plus grand chose, car elles s’étaient enfouies dans la vase mouvante. Et d’autres véhicules leur avaient succédé.
Mais j’oubliais vite cet univers de dépotoir cauchemardesque pour me reporter sur la vie magnifique de ce site. Même en cette saison, c’était un régal pour les yeux.
Il y avait les belles doris marbrées qui se mélangeait aux salades marines...
... Ou bien qui goutaient les sacs plastiques ; est-ce bien meilleur que la salade ?
Et les nasses réticulées avec leur petite trompe d’éléphant, escaladant les salades aussi...
... ou bien errant au milieu des sables mouvants, entre deux salades !
Et il y avait binômette, qui me surveillait, pour que je ne remue pas trop la vase avec mes palmes !
Et puis il y avait de minuscules étoiles de mer immobiles, faciles à photographier.
Les petites élysies me paraissaient bien dodues ; la salade leur profite bien !
Nous nagions palmes en l’air...
... dans le style inimitable de la grenouille...
Tout va bien ?
Mais nous continuions, à la recherche des autres beautés de l’étang. La plongée ne faisait que commencer, et nous étions à mille lieues de prévoir ce qui allait arriver...
Par exemple, les bouquets de milliers de clavelines brillaient sous les feux de nos lampes.
Nous rencontrâmes alors un nudibranche flamboyant, qui ressemblait un peu aux godives oranges, avec des teintes plus pastels merveilleuses.
Il avançait assez rapidement, en balançant ses deux antennes, en faisant onduler sa toison d’or.
Mais à peine quelques mètres plus loin, un autre spécimen semblait prendre la même direction...
Nous continuâmes quand même notre promenade, à contre-sens de la marche des nudibranches. SI nous avions su...
Mais binômette aperçut un beau petit hippocampe enlacé autour d’un ancien spirographe. Voilà un beau sujet pour sa caméra !
Mais le petit hippocampe ne fut pas coopératif et il piqua du nez dans la vase !
Nous continuâmes, tranquillement, dans quelques mètres d’eau, notre ballade hivernale.
Un autre nudibranche flamboyant se hâtait pour une raison qui nous dépassait.
Pas si vite, je veux prendre une photo !
Celui-là allait un peu moins vite, et le fond de vase était bien dégagé, parfait pour la photo !
J’admirais comment la nature reprenait le dessus, et c’était un peu d’espoir au milieu de ces déchets humains.
Mais soudain, je me trouvai face à un monstre informe plein de pattes et de pinces ! Etait-ce lui que fuyaient les petits nudibranches ?
Ne cherchant pas la bagarre, je voulus le contourner, mais il ne me laissait pas passer !
Et c’est ainsi que je fus dévoré par l’araignée géante de l’étang de Thau.
Amis plongeurs, méfiez-vous des prédateurs tapis dans la vase de l’étang !
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