31/05/2009

un dimanche de rêve au Dauphin


Une histoire belge, une pompe à essence, un nouveau N1, une première à 40, un poisson-lune, une narcose, un amuseur des rues, une palanquée tardive ... non ce n'est pas un inventaire à la Prévert mais un résumé de cette matinée de dimanche sur le Faboli.

Commençons par le commencement. 
Daniel est de retour. Notre plongeur Belge préféré a regagné l'Archipel pour une nouvelle saison de plongées catalanes.

Daniel, plongeur du nord, a toujours la frite

Le Faboli, sous la conduite du sémillant Laurent, a dû refaire son plein. Aussitôt l'infâme Dadillon et sa bande en ont profité pour nous griller la politesse et sortir en tête du port.
L'affront n'aura pas duré. Une fois rengorgé, le Faboli, tel un destrier à la robe d'or, s'est élancé et n'a fait qu'une bouchée du poussif Mistrale. Ah, Ah !

Le nouveau N1, en fait c'est une nouvelle. Blonde et fière de l'être, la pétillante Zab a été élevée au grade de N1 par le moniteur que tous les clubs nous envient, j'ai nommé Patrice. La vaillante palanquée (Patrice, Zab et Fred) ont parcouru en long, en large et en travers, le site de la grotte des contrebandiers sous le regard ébahi et pressé des occupants du Faboli, justement occupés à suivre les bulles.
Que c'est bon d'être moniteur ...

Didier, encore jeune et beau Président du Dauphin, est venu valider la réussite d'Isabelle.

Fred (N1), Président Didier et Zab (N1)

Ils sont tout juste frais niveau 2 et pourtant Alain ne recule pas : tous les nouveaux au fond sur l'Astrée !
Du coup Lionel a vaillamment flirté avec les -40. Mais le bougre n'avait pas compté sur les effets dévastateurs de la narcose. Il a cru voir un poisson-lune arriver sur lui et lui faire plein de poutous. 

Lionel raconte sa narcose. Mano est sous pression.

Un œil exercé aura noté sur la photo précédente un événement navrant. C'est assez discret mais on voit distinctement sur la gauche de la photo un pauvre plongeur qui, pour arrondir ses fins de mois, joue le rôle d'homme-tronc.

G... fait son spectacle de rue. La foule l'ignore. Triste réalité !

Et, pour finir cette matinée en beauté, la jolie Isabelle a entonné un pas de danse plein de charme et de volupté. C'est sûr, un passage de niveau cela vous donne le goût à la fantaisie. 

Zab danse le fandango

PS. Bonne nouvelle pour Lionel, sa narcose n'était que légère. Le poisson-lune est bien une réalité : Michel et JR ont arrêté leur technique N3 pour le regarder passer.

27/05/2009

Bernardi au crépuscule

Je m’aperçois avec stupeur, qu’emporté par ma fougue et mon inspiration, je ne vous narre pas mes plongées dans des comptes rendus facilement compréhensibles. Honte à moi... Pour anticiper toute protestation, je m’en vais vous conter ma plongée d’hier soir.
Il faut d’abord vous dire que la Tramontane a fini par souffler très fort cette semaine, et M. Météo annonce « force 7 ! », donc ça décoiffe. C’est pourquoi (« itaque » se plaisait à souligner mon professeur de latin il y a de nombreuses années), nous nous rendîmes hier soir à l’anse Bernardi, abritée de la tramontane par le cap Béar.

Je ne m’étendrai pas sur les qualités de cette plage, c’est tout simplement l’une des plus belles de la Côte Vermeille.

20h00 (après une dure journée de labeur, si, je vous jure !). Voyez la fine fleur des plongeurs du Dauphin Catalan, rejoignant allègrement le point de mise à l’eau, à l’abri du vent.


C’est parti. Nous nageons quelques mètres en surface ; l’eau nous apparait assez claire.

Jean-Robert, mon binôme courageux (de me supporter), semble motivé.


Le petit inconvénient de ce site, c’est qu’il descend un peu trop doucement... Alors on se promène en palmant tranquillement, dans une eau encore un peu fraîche (16°). Nous laissons partir devant nous l’autre palanquée (Stéphane, Bob, Patrice), qui semble bien avoir l’intention de palmer pour se réchauffer.

La plongée va se dérouler dans moins de 7 m d’eau. En cette fin de journée, la faune est encore peu présente...
Nous croisons un grand nombre de tout petits nudibranches.


Ce sont des élysies timides (presque un prénom féminin – mais pas ce n’est pas toujours le cas pour l’épithète).


Le paysage est printanier ; le fond de la baie est sablonneux, mais nous longeons les roches côté Nord-ouest de la baie.


Des petites algues « acétabulaires » en formes de petits champignons couvrent la surface supérieure des roches.


Peut-être que c’est bon en salade ?
Le temps passe lentement, nous apprécions le silence et le calme.


Il est zen, Jean-Robert !

Quelques poissons nous font face, peu intimidés.


Celui-là, il veut me montrer quelque chose... Je le suis.


Oh, une actinie rouge bien ouverte...
Il y en a aussi des renfermées (timides ?), grosses comme des belles tomates.


De jolis spirographes déploient leurs panaches à notre passage.


Les cérianthes se laissent admirer dans la lumière du soir.


Un petit oursin git, à moitié écrasé, quelques pieds piquants en moins...


Les fonds sous-marins sont le théâtre de drames que l’on n’ose imaginer...

La pénombre s’installe peu à peu sous les eaux ; peu à peu les habitants du soir sortent leurs antennes.


Ce n’est pas encore une plongée de nuit, c’est plus romantique, c’est simplement le crépuscule.


Hum, ce n’est pas très rassurant, toutes ces petites bébêtes qui sortent de partout, avec des pinces, des antennes...
Il est temps de rentrer avant que les plus grosses bestioles n’arrivent à leur tour !
Nous revenons en direction de la plage, en coupant à travers la baie ; c’est un fond de sable, quelques poissons dont on ne voit que les yeux y sont enterrés (des petites vives), des gros bernards l’ermite se promènent sur le sable mais se cachent dans leur coquillage à notre approche.

La surface n’est pas loin... J’aime regarder les vagues par en-dessous.


La lumière du soir, trop rasante, pénètre peu la surface des eaux.

Le fond sableux forme des vagues perpendiculaires à la côte, il est assez facile de s’orienter.
Nous sortons de l’eau, au bout d’une heure d’immersion, l’esprit reposé.

Nous sommes surpris, l’autre palanquée, partie en même temps que nous, n’est pas encore rentrée... Nous avons le temps de nous rhabiller, quand je vois une palme sortir de l’eau, près de la pointe sud de la plage... Ils ne sont pas loin !

Quelques minutes plus tard, l’autre palanquée émerge. Il est 21h30.


C’était presque une plongée de nuit !
Et voilà Stéphane, qui avoue s’être un peu égaré.


Et voilà Bob, qui a presque vidé sa bouteille.


Mais tout le monde est heureux : c’était une plongée bien sympathique !


Nous finissons de nous déséquiper avant de rejoindre nos pénates et nous remplir l’estomac qui crie famine !

Bientôt, on va reprendre les plongées de nuit, parmi les monstres nocturnes sous-marins !

25/05/2009

La biodiversité à Argelès en juin avec HCI


Henri Colonna d'Istria, Dauphin exotique, communique :

2 dates à retenir concernant la biodiversité à Argelès-sur-Mer.
 

Vendredi 05 Juin à 21 heures 
 


Samedi 18 Juillet (10 h à 12h) 

toujours à Argelès-sur-Mer. Je vous communiquerai la salle dès que j'aurai plus de détails. 



amitiés à tous les Dauphins,  Henri COLONNA D'ISTRIA      


24/05/2009

Pour les N2 c'est fait ! Les dernières places sont prises.



Arlette et Vivien avec Alain, leur MF1 préféré


Laurent de l'Archipel porte bonheur aux Dauphins. Les nominations se succèdent.




Prix N2 d'interprétation féminine pour la jolie Arlette.



Prix N2 du meilleur plongeur masculin de l'année à Vivien.



Prix du meilleur moniteur et du meilleur président à Alain et Didier.



Un bon cru cette année avec Laurent et Lionel qui ont reçu leur diplôme le week-end dernier.

4 niveaux 2 ! Laurent n'en est pas revenu. Le beau pilote du Faboli terrassé par tant d'émotion se laisse aller ! Pas d'inquiétude Lolo, tu les reverras Arlette et Vivien. Ils sont bien accrochés, prêts pour le N3 l'année prochaine.


21/05/2009

Puerto de la Selva porte bonheur aux N2



Puerto de la Selva



Grand moment de félicité pour Laurent et Lionel : le N2 c'est dans la poche de la stab !

Enfin autonomes à 20m sans ce sacré bonhomme à lunettes qui les suit partout en leur faisant vider et revider sans cesse leur masque.

Le N2 ça se fête au Monaco. On garde le champagne pour le N3 !




Ne fait pas la grimace Alain ! Trop tard, c'est signé !


Sur le bateau Maria-Luz fait sa pin-up

Captain Bob mène sa barque à bon port


Retour de palanquée : JR, Pat et Michel. Une bien belle équipe !

20/05/2009

Colorisation (états d'âme)

La surface des eaux de la Grande Bleue s’étend à l’infini, magnifique, depuis le Cap Creus jusqu’au Cap Béar.


Pourtant, mon univers sous-marin a une couleur menthe à l’eau...


La lumière naturelle peine à colorer les fonds de gorgones pourpres et les anthias vermeils.


Mais que s’est-il passé, qui a décoloré mon petit paradis ?


On va y remédier, ça sera plus joli. Colorons d’abord le décor; les gorgones qui tapissent ces tombants verticaux. Il me faut du pourpre...


et un peu de doré pour la touche catalane...



Je vais ensuite exercer mon pinceau magique sur la vie fixée sur les fonds.
Un peu de jaune sur les petits soleils...


… et sur les bijoux.


Du rouge sur une fraise (miam !)...


Peu mobiles, les nudibranches seront mes prochaines œuvres. Commençons par une couleur unie, plus facile.


Rajoutons quelques nuances vermeilles au magenta.


Ça commence à devenir artistique, là je sens l’inspiration...


Non, je me suis trompé, ça ressemble trop à une vache tachetée. J’en refais un autre.


Une autre teinture ? Je me sens l’âme d’un coiffeur pour nudibranches aujourd’hui.



Et un ver tout raplapla aussi a droit à des liserés fins très seyants.


Je sais apprécier aussi les couleurs unies, passe-partout.


Simple mais superbe; le liseré blanc à la périphérie lui va bien.

Et si on essayait de colorer quelque chose d’un peu plus rapide, maintenant que je suis échauffé ?
D’abord la langouste, coincée dans son trou.


Bon ben on se contentera de colorer les antennes et les pattes qui dépassent.
Le chapon aime bien le vermillon, ça tombe bien, il m’en reste.


Je l’ai un peu loupé, il reste des taches de blanc ; mais c’est difficile, avec toutes ces aspérités et ces algues tout autour ! Ah, un autre...


C’est mieux, vous ne trouvez pas ?
Pour les anthias, ces merveilleux poissons rouges méritent des nuances de bleu.


Les murènes ne se laissent pas approcher...


Sors un petit peu, je vais te rajouter des lignes et des points dorés...


N’aie pas peur !


Voilà, tu vois que ça te va bien, tu te laisses admirer !

Il me reste du jaune. Essayons sur ce petit triptérygion...


Zut, je n’en ai pas assez pour la tête !
Tant pis pour cet autre triptérygion, je change de couleur.


Le serran, jamais content, sera rouge avec des bandes de nuances subtiles (vous avez remarqué, on dirait qu’il fait la gueule).


Maintenant, au tour des blennies; c’est qu’elles veulent être belles sans vraiment se montrer, pour se faire désirer (ça vous rappelle quelqu’un ?).


Certaines préfèrent des nuances plus claires.


Il y en a que ça fait rigoler... (mais si, la blennie a une bouille qui rigole parfois !).


On va essayer les serpules, très rapides; il faut les colorer sans les chatouiller, sinon, pfuitt, elles se rétractent.


Un peu plus grands, les spirographes ne se laissent pas faire...


La prochaine fois, je peindrai le tronc !


Maintenant, le challenge...


J’attends la sortie de la balane...


C’est trop rapide... Elle restera verte !

Il manque encore... ma binômette.


Tu viens, Geneviève... Non, Aïe! Heu, je crois qu’elle veut rester comme ça...
Voilà, je pense que c’est à peu près tout... C’est du bon boulot.

Mille tonnerres de Brest ! J’ai oublié... le poulpe !


Il n’a pas l’air content ; à chaque fois c’est pareil, il n’y a plus de couleur vive quand je pense à lui...


Je te le promets, la prochaine fois, je t’habillerai d’un arc-en-ciel !

Il est temps de partir vers de nouvelles aventures sous-marines, maintenant bien plus colorées.


Le week-end s’achève à Port de la Selva.


****
Moralité : je laisserai à Poséidon le soin de la seconde couche de couleurs...

Post scriptum :
Vous aurez remarqué que le poulpe est manchot (voire même cul-de-jatte). C’est qu’en Espagne, on mange des tentacules de poulpe dans la paëlla ! Miam !