27/05/2009

Bernardi au crépuscule

Je m’aperçois avec stupeur, qu’emporté par ma fougue et mon inspiration, je ne vous narre pas mes plongées dans des comptes rendus facilement compréhensibles. Honte à moi... Pour anticiper toute protestation, je m’en vais vous conter ma plongée d’hier soir.
Il faut d’abord vous dire que la Tramontane a fini par souffler très fort cette semaine, et M. Météo annonce « force 7 ! », donc ça décoiffe. C’est pourquoi (« itaque » se plaisait à souligner mon professeur de latin il y a de nombreuses années), nous nous rendîmes hier soir à l’anse Bernardi, abritée de la tramontane par le cap Béar.

Je ne m’étendrai pas sur les qualités de cette plage, c’est tout simplement l’une des plus belles de la Côte Vermeille.

20h00 (après une dure journée de labeur, si, je vous jure !). Voyez la fine fleur des plongeurs du Dauphin Catalan, rejoignant allègrement le point de mise à l’eau, à l’abri du vent.


C’est parti. Nous nageons quelques mètres en surface ; l’eau nous apparait assez claire.

Jean-Robert, mon binôme courageux (de me supporter), semble motivé.


Le petit inconvénient de ce site, c’est qu’il descend un peu trop doucement... Alors on se promène en palmant tranquillement, dans une eau encore un peu fraîche (16°). Nous laissons partir devant nous l’autre palanquée (Stéphane, Bob, Patrice), qui semble bien avoir l’intention de palmer pour se réchauffer.

La plongée va se dérouler dans moins de 7 m d’eau. En cette fin de journée, la faune est encore peu présente...
Nous croisons un grand nombre de tout petits nudibranches.


Ce sont des élysies timides (presque un prénom féminin – mais pas ce n’est pas toujours le cas pour l’épithète).


Le paysage est printanier ; le fond de la baie est sablonneux, mais nous longeons les roches côté Nord-ouest de la baie.


Des petites algues « acétabulaires » en formes de petits champignons couvrent la surface supérieure des roches.


Peut-être que c’est bon en salade ?
Le temps passe lentement, nous apprécions le silence et le calme.


Il est zen, Jean-Robert !

Quelques poissons nous font face, peu intimidés.


Celui-là, il veut me montrer quelque chose... Je le suis.


Oh, une actinie rouge bien ouverte...
Il y en a aussi des renfermées (timides ?), grosses comme des belles tomates.


De jolis spirographes déploient leurs panaches à notre passage.


Les cérianthes se laissent admirer dans la lumière du soir.


Un petit oursin git, à moitié écrasé, quelques pieds piquants en moins...


Les fonds sous-marins sont le théâtre de drames que l’on n’ose imaginer...

La pénombre s’installe peu à peu sous les eaux ; peu à peu les habitants du soir sortent leurs antennes.


Ce n’est pas encore une plongée de nuit, c’est plus romantique, c’est simplement le crépuscule.


Hum, ce n’est pas très rassurant, toutes ces petites bébêtes qui sortent de partout, avec des pinces, des antennes...
Il est temps de rentrer avant que les plus grosses bestioles n’arrivent à leur tour !
Nous revenons en direction de la plage, en coupant à travers la baie ; c’est un fond de sable, quelques poissons dont on ne voit que les yeux y sont enterrés (des petites vives), des gros bernards l’ermite se promènent sur le sable mais se cachent dans leur coquillage à notre approche.

La surface n’est pas loin... J’aime regarder les vagues par en-dessous.


La lumière du soir, trop rasante, pénètre peu la surface des eaux.

Le fond sableux forme des vagues perpendiculaires à la côte, il est assez facile de s’orienter.
Nous sortons de l’eau, au bout d’une heure d’immersion, l’esprit reposé.

Nous sommes surpris, l’autre palanquée, partie en même temps que nous, n’est pas encore rentrée... Nous avons le temps de nous rhabiller, quand je vois une palme sortir de l’eau, près de la pointe sud de la plage... Ils ne sont pas loin !

Quelques minutes plus tard, l’autre palanquée émerge. Il est 21h30.


C’était presque une plongée de nuit !
Et voilà Stéphane, qui avoue s’être un peu égaré.


Et voilà Bob, qui a presque vidé sa bouteille.


Mais tout le monde est heureux : c’était une plongée bien sympathique !


Nous finissons de nous déséquiper avant de rejoindre nos pénates et nous remplir l’estomac qui crie famine !

Bientôt, on va reprendre les plongées de nuit, parmi les monstres nocturnes sous-marins !

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