Je n'y étais pas retourné depuis bien longtemps, n'ayant pas pu participer aux dernières sorties organisées par les moniteurs bio, et c'est avec un grand enthousiasme que je retrouvais le ciel bleu de Sète, la digue de la mise à l'eau avec son petit phare coloré à l'extrémité Ouest du canal du Rhône à Sète, et le ponton de la Bordelaise.
L'eau claire et le ciel bleu n'ont pas convaincu les plongeurs du club de se joindre à nous, et nous voilà seulement deux plongeurs autonomes photographes, en combinaison étanche par-dessus une petite laine plutôt épaisse, prêts à rejoindre les fonds vertigineux de l'étang : maximum 7 m à l'extrémité du ponton !
C'est pourtant l'une des plongées les plus techniques que je connaisse, car les fonds sont recouverts d'une couche de vase très épaisse (plus que la longueur de mon bras), et le moindre palmage vers le fond, le moindre mouvement brusque soulèvent un nuage opaque de particules qui mettra de très longues minutes à se dissiper.
Nous voilà donc partant en palmage façon « grenouille » vers le ponton.
L'eau est particulièrement claire, les rayons du soleil créent une luminosité exceptionnelle qu'on ne trouve ici qu'en hiver.
Première rencontre : un couple de nudibranches flamboyants, que je n'identifie pas sur le moment.
J'attends un peu, ma photo a dû déranger les petites bêtes, ou bien elles ont terminé leur étreinte, je reprends une photo sous un autre profil.
Mais je ne vais pas déranger plus longtemps ces charmantes Facelines de Boston. Je m'approche du ponton et de nombreuses épaves apparaissent, principalement des voitures très envasées et des bateaux en bois ou en polyester. Ces épaves sont devenues le support d'une faune fixée abondante : spirographes, ascidies, éponges...
Voilà un joli bouquet de magnifiques clavelines, qui reflètent les rayons du soleil de janvier à travers les eaux comme autant de petits soleils.
Les épaves, proches de la surface, peu protégées, sont en piteux état ; pourtant elles apportent une ambiance irréelle, fantomatique à cette plongée.
En étant attentif, nous découvrons une faune avec une étonnante capacité de mimétisme.
Une petite araignée de mer, entourée de spirographes, joue l'acrobate sur un ancien filet.
Les doris marbrées sont très nombreuses autour du ponton, elles se promènent aussi bien sur la vase que sur les algues qui ressemblent à de grosses salades.
Je suis à la recherche des fameux hippocampes de l'étang, pourtant ils resteront bien cachés durant cette plongée et nous n'en croisons aucun. Mais je débusque son petit cousin, le syngnathe.
Celui ne veut pas se laisser photographier ; tant pis, je vais demander à son copain !
Je crois qu'il veut bien se laisser approcher ! Je m'avance tout doucement, en essayant de me stabiliser du mieux possible ; je m'agrippe à un morceau d'épave, me voilà tiré d'affaire.
Je rencontre aussi de nombreuses seiches, toujours un peu timides, qui changent de couleur à mon approche.
Nous commençons à être engourdis dans l'eau fraîche. Nous prenons le chemin du retour en longeant la côte empierrée. Il n'y a pas 3 m de profondeur, et j'ai du mal à me maintenir au fond, je m'agrippe aux rochers pour faire mes dernières photos sans trop bouger.
Un petit lièvre de mer joue à l'équilibriste.
Enfin, avant de sortir la tête de l'eau après 90 mn de plongée, je fais un dernier cliché des petites anémones vertes dans l'eau bleue de l'étang de Thau.
Si vous venez plonger ici dans quelques mois, l'eau se sera réchauffée, et elle sera d'une belle couleur verte style soupe de poireaux !
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Stéphane m'a transmis quelques photos de cette plongée pour les partager avec vous.
Quelques photos d'ambiance pour commencer, avec de nombreux spirographes :
On peut se rapprocher des spirographes, ils ne sont pas craintifs par ici !
Les cérianthes sont grand ouverts également, à l’affût d'une proie. Leurs tentacules se rétractent si on les chatouille.
Un petit bernard l'ermite se promène sur le fond.
De nombreuses doris marbrées se sont donné rendez-vous.
Ici, les holothuries ont des tentacules. Ce sont des Ocnus planci ou « lèche-doigts ».
On retrouve le lièvre de mer que je vous avais présenté.
Pour finir, je vous propose un petit jeu : parmi les espèces présentées dans cet article, certaines sont comestibles et donc utilisées en cuisine, sauriez-vous deviner lesquelles ?
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