Monsieur Météo prévoit un fort vent du Sud pour ce samedi matin ; mais la côte rocheuse est encore abritée en début de matinée, et la mer semble bien calme dans la rade de Port-Vendres. Nous sommes seulement trois plongeurs à croire qu'on peut plonger avant l'arrivée de la tempête !
Un petit jeu : un plongeur apparaît deux fois sur ces photos, qui est-ce ?
Derrière la jetée, il faut un peu escalader les rochers pour rejoindre un petit promontoire en béton. Côté mer, de petites vagues commencent à remuer la surface des eaux, mais la mise à l'eau est assez facile.
La visibilité est encore correcte pour la saison, il faut en profiter ! Nous partons d'abord vers le Nord, la roche fait place à un fond sableux vers -18 m ; les poissons sont assez timides, ce sont surtout des bancs de castagnoles, quelques serrans et des petites rascasses, mais la faune fixée est plus riche, avec de nombreuses gorgones blanches, de belles ascidies rouges, et quelques éponges.
Un cérianthe déploie ses tentacules dans le courant. Gare aux petits poissons !
Claude me fait signe, mais je ne vois pas ce qu'il veut me montrer.
Serais-je narcosé à cette profondeur ?
Mais non, c'est juste une minuscule étoile de mer que Claude a dénichée ! Pour donner une échelle de référence, je fais poser le schtroumpf plongeur à côté de l'étoile de mer.
Nous remontons sur un fond de -12 m où il semble y avoir un peu plus de vie.
Claude me montre maintenant un petit planaire rose.
Un peu plus loin, nous en verrons plusieurs, ce site semble bien plaire aux planaires.
Poussés par un faible courant vers l'Est, nous arrivons sur les premières tôles de l'épave du Pythéas, qui forment comme de petites terrasses.
Je ne pensais pas pouvoir rejoindre l'épave, mais mes binômes ne semblent pas avoir trop froid dans cette eau à 12°. Nous passons dans la petite grotte pour rejoindre les ancres complètement concrétionnées, puis nous repartons un peu vers le large pour admirer la grosse chaudière de l'épave, posée à la verticale. Mes binômes se posent sur le dessus de la chaudière pour une photo.
Nous admirons ensuite les restes de la poupe, posée sur le côté bâbord, mais le temps passe, et il nous faut maintenant palmer un peu à contre courant pour rejoindre notre point de départ derrière la jetée.
Nous terminons notre petite plongée au bout de 54 mn, et sortons de l'eau encore bien calme près du bord tandis qu'au large nous voyons la mer commencer à moutonner.
Le Pythéas est un site de plongée un peu oublié, pourtant en cette saison, lorsque la mer est calme, cette ancienne épave est facilement accessible du bord. Merci à Claude et à Nico d'avoir répondu présents pour cette belle petite plongée !
07/02/2016
02/02/2016
Sesssion TIV d'hiver - 16 janvier 2016
Retour en image sur la session TIV du club qui a eu lieu samedi 16 janvier dans l'atelier de carrosserie de Stéphane!
Merci aux inspecteurs TIV qui ont dû vérifier 24 blocs!
Nos Techniciens en Inspection Visuelle ont vérifié robinetteries, intérieurs et extérieurs des bouteilles; aucune trace de corrosion n'aurait pu leur résister!
Nos TIV s'activent sérieusement...
Merci à tous les participants et rendez-vous au printemps pour la prochaine session de TIV!
01/02/2016
Sous les eaux de l'étang de Thau
L'étang de Thau est un haut lieu de la plongée pour tous ceux qui s'intéressent à la biologie sous-marine (ou sous-étang !), particulièrement les toutes petites bêtes !
Je n'y étais pas retourné depuis bien longtemps, n'ayant pas pu participer aux dernières sorties organisées par les moniteurs bio, et c'est avec un grand enthousiasme que je retrouvais le ciel bleu de Sète, la digue de la mise à l'eau avec son petit phare coloré à l'extrémité Ouest du canal du Rhône à Sète, et le ponton de la Bordelaise.
L'eau claire et le ciel bleu n'ont pas convaincu les plongeurs du club de se joindre à nous, et nous voilà seulement deux plongeurs autonomes photographes, en combinaison étanche par-dessus une petite laine plutôt épaisse, prêts à rejoindre les fonds vertigineux de l'étang : maximum 7 m à l'extrémité du ponton !
C'est pourtant l'une des plongées les plus techniques que je connaisse, car les fonds sont recouverts d'une couche de vase très épaisse (plus que la longueur de mon bras), et le moindre palmage vers le fond, le moindre mouvement brusque soulèvent un nuage opaque de particules qui mettra de très longues minutes à se dissiper.
Nous voilà donc partant en palmage façon « grenouille » vers le ponton.
L'eau est particulièrement claire, les rayons du soleil créent une luminosité exceptionnelle qu'on ne trouve ici qu'en hiver.
Première rencontre : un couple de nudibranches flamboyants, que je n'identifie pas sur le moment.
J'attends un peu, ma photo a dû déranger les petites bêtes, ou bien elles ont terminé leur étreinte, je reprends une photo sous un autre profil.
Mais je ne vais pas déranger plus longtemps ces charmantes Facelines de Boston. Je m'approche du ponton et de nombreuses épaves apparaissent, principalement des voitures très envasées et des bateaux en bois ou en polyester. Ces épaves sont devenues le support d'une faune fixée abondante : spirographes, ascidies, éponges...
Voilà un joli bouquet de magnifiques clavelines, qui reflètent les rayons du soleil de janvier à travers les eaux comme autant de petits soleils.
Les épaves, proches de la surface, peu protégées, sont en piteux état ; pourtant elles apportent une ambiance irréelle, fantomatique à cette plongée.
En étant attentif, nous découvrons une faune avec une étonnante capacité de mimétisme.
Une petite araignée de mer, entourée de spirographes, joue l'acrobate sur un ancien filet.
Les doris marbrées sont très nombreuses autour du ponton, elles se promènent aussi bien sur la vase que sur les algues qui ressemblent à de grosses salades.
Je suis à la recherche des fameux hippocampes de l'étang, pourtant ils resteront bien cachés durant cette plongée et nous n'en croisons aucun. Mais je débusque son petit cousin, le syngnathe.
Celui ne veut pas se laisser photographier ; tant pis, je vais demander à son copain !
Je crois qu'il veut bien se laisser approcher ! Je m'avance tout doucement, en essayant de me stabiliser du mieux possible ; je m'agrippe à un morceau d'épave, me voilà tiré d'affaire.
Je rencontre aussi de nombreuses seiches, toujours un peu timides, qui changent de couleur à mon approche.
Nous commençons à être engourdis dans l'eau fraîche. Nous prenons le chemin du retour en longeant la côte empierrée. Il n'y a pas 3 m de profondeur, et j'ai du mal à me maintenir au fond, je m'agrippe aux rochers pour faire mes dernières photos sans trop bouger.
Un petit lièvre de mer joue à l'équilibriste.
Enfin, avant de sortir la tête de l'eau après 90 mn de plongée, je fais un dernier cliché des petites anémones vertes dans l'eau bleue de l'étang de Thau.
Si vous venez plonger ici dans quelques mois, l'eau se sera réchauffée, et elle sera d'une belle couleur verte style soupe de poireaux !
Stéphane m'a transmis quelques photos de cette plongée pour les partager avec vous.
Quelques photos d'ambiance pour commencer, avec de nombreux spirographes :
On peut se rapprocher des spirographes, ils ne sont pas craintifs par ici !
Les cérianthes sont grand ouverts également, à l’affût d'une proie. Leurs tentacules se rétractent si on les chatouille.
Un petit bernard l'ermite se promène sur le fond.
De nombreuses doris marbrées se sont donné rendez-vous.
Ici, les holothuries ont des tentacules. Ce sont des Ocnus planci ou « lèche-doigts ».
On retrouve le lièvre de mer que je vous avais présenté.
Pour finir, je vous propose un petit jeu : parmi les espèces présentées dans cet article, certaines sont comestibles et donc utilisées en cuisine, sauriez-vous deviner lesquelles ?
Je n'y étais pas retourné depuis bien longtemps, n'ayant pas pu participer aux dernières sorties organisées par les moniteurs bio, et c'est avec un grand enthousiasme que je retrouvais le ciel bleu de Sète, la digue de la mise à l'eau avec son petit phare coloré à l'extrémité Ouest du canal du Rhône à Sète, et le ponton de la Bordelaise.
L'eau claire et le ciel bleu n'ont pas convaincu les plongeurs du club de se joindre à nous, et nous voilà seulement deux plongeurs autonomes photographes, en combinaison étanche par-dessus une petite laine plutôt épaisse, prêts à rejoindre les fonds vertigineux de l'étang : maximum 7 m à l'extrémité du ponton !
C'est pourtant l'une des plongées les plus techniques que je connaisse, car les fonds sont recouverts d'une couche de vase très épaisse (plus que la longueur de mon bras), et le moindre palmage vers le fond, le moindre mouvement brusque soulèvent un nuage opaque de particules qui mettra de très longues minutes à se dissiper.
Nous voilà donc partant en palmage façon « grenouille » vers le ponton.
L'eau est particulièrement claire, les rayons du soleil créent une luminosité exceptionnelle qu'on ne trouve ici qu'en hiver.
Première rencontre : un couple de nudibranches flamboyants, que je n'identifie pas sur le moment.
J'attends un peu, ma photo a dû déranger les petites bêtes, ou bien elles ont terminé leur étreinte, je reprends une photo sous un autre profil.
Mais je ne vais pas déranger plus longtemps ces charmantes Facelines de Boston. Je m'approche du ponton et de nombreuses épaves apparaissent, principalement des voitures très envasées et des bateaux en bois ou en polyester. Ces épaves sont devenues le support d'une faune fixée abondante : spirographes, ascidies, éponges...
Voilà un joli bouquet de magnifiques clavelines, qui reflètent les rayons du soleil de janvier à travers les eaux comme autant de petits soleils.
Les épaves, proches de la surface, peu protégées, sont en piteux état ; pourtant elles apportent une ambiance irréelle, fantomatique à cette plongée.
En étant attentif, nous découvrons une faune avec une étonnante capacité de mimétisme.
Une petite araignée de mer, entourée de spirographes, joue l'acrobate sur un ancien filet.
Les doris marbrées sont très nombreuses autour du ponton, elles se promènent aussi bien sur la vase que sur les algues qui ressemblent à de grosses salades.
Je suis à la recherche des fameux hippocampes de l'étang, pourtant ils resteront bien cachés durant cette plongée et nous n'en croisons aucun. Mais je débusque son petit cousin, le syngnathe.
Celui ne veut pas se laisser photographier ; tant pis, je vais demander à son copain !
Je crois qu'il veut bien se laisser approcher ! Je m'avance tout doucement, en essayant de me stabiliser du mieux possible ; je m'agrippe à un morceau d'épave, me voilà tiré d'affaire.
Je rencontre aussi de nombreuses seiches, toujours un peu timides, qui changent de couleur à mon approche.
Nous commençons à être engourdis dans l'eau fraîche. Nous prenons le chemin du retour en longeant la côte empierrée. Il n'y a pas 3 m de profondeur, et j'ai du mal à me maintenir au fond, je m'agrippe aux rochers pour faire mes dernières photos sans trop bouger.
Un petit lièvre de mer joue à l'équilibriste.
Enfin, avant de sortir la tête de l'eau après 90 mn de plongée, je fais un dernier cliché des petites anémones vertes dans l'eau bleue de l'étang de Thau.
Si vous venez plonger ici dans quelques mois, l'eau se sera réchauffée, et elle sera d'une belle couleur verte style soupe de poireaux !
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Stéphane m'a transmis quelques photos de cette plongée pour les partager avec vous.
Quelques photos d'ambiance pour commencer, avec de nombreux spirographes :
On peut se rapprocher des spirographes, ils ne sont pas craintifs par ici !
Les cérianthes sont grand ouverts également, à l’affût d'une proie. Leurs tentacules se rétractent si on les chatouille.
Un petit bernard l'ermite se promène sur le fond.
De nombreuses doris marbrées se sont donné rendez-vous.
Ici, les holothuries ont des tentacules. Ce sont des Ocnus planci ou « lèche-doigts ».
On retrouve le lièvre de mer que je vous avais présenté.
Pour finir, je vous propose un petit jeu : parmi les espèces présentées dans cet article, certaines sont comestibles et donc utilisées en cuisine, sauriez-vous deviner lesquelles ?
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