Il y a environ un mois déjà, trois dauphins catalans se sont retrouvés pour une petite plongée du bord aux Roches bleues après le boulot un vendredi soir.
Voilà des plongeurs très courageux car ils allaient supporter un paparazzi sous-marin (votre serviteur) !
19h30. Le soir tombe déjà, et pourtant c’était avant le décalage horaire hivernal...
La plongée de fin d’après midi s’avère être une plongée de nuit.
Nous avançons un peu en surface avant de nous immerger.
La houle de surface se fait sentir au fond, tant que nous sommes dans la petite baie de la plage de l’huile.
Dans les herbiers de posidonies qui semblent être passés sous la tondeuse à gazon, des petites nacres dorment déjà dans leur coquille close.
Nous rejoignons tranquillement le coralligène vers le nord-ouest, entre 12 et 18m de fond.
C’est là que je retrouve mon copain le congre.
Il est plutôt craintif ce soir, il attend une heure plus tardive pour sortir de sa cachette et se dégourdir les nageoires !
Les autres poissons sont de taille plus modeste : blennies, castagnoles, petites rascasses qui s’apprêtent à d’endormir entre deux gorgones.
Mais la nuit sous-marine est le domaine des crustacés...
Les langoustes paradent, exhibant leur queue déployée.
Les galathées et les crabes affrontent effrontément les plongeurs.
Pourtant, ils n’ont rien à craindre de simples promeneurs palmés.
Lorsque la nuit est totale, les bernards l’ermite apparaissent comme par magie. Il y en a partout, sur les gorgones...
Sur les roches...
et sur le sable.
Leurs yeux verts au bout d’un pédoncule leur font un regard presque attendrissant.
De minuscules crevettes se déplacent en tous sens sur le fond sableux.
Mais le photographe préfère des sujets bien moins mobiles, qui lui laissent le temps de choisir le cadrage. Par exemple les petites hervias.
Celles-là ne sont pas si immobiles que ça, car elles jouent à la balançoire sur leur ortie de mer !
Après une heure de plongée, l’estomac crie famine, il se fait tard... Nous rejoignons la plage, la houle est plus forte qu’à notre départ et nous devons nous méfier des rochers lorsque nous approchons du bord.
Après l’effort... le réconfort !
Sur le parking, nous installons la table de camping de JR, épicurien prévoyant, et installons les provisions liquides et solides.
Il faut reprendre les calories perdues durant la plongée (on ne fait pas tant d’efforts que cela durant la plongée, mais il faut bien un prétexte).
Et comme c’était mon anniversaire, j’ai soufflé les bougies !
Ce fut une bonne surprise, une belle plongée, un anniversaire bien sympathique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire