Voici venu le temps de notre pèlerinage annuel espagnol à Cala Montjoi.
Le temps, c'est l'automne, les vendanges qui se terminent, les figues mures qui explosent sous les pluies orageuses et le soleil qui revient toujours, une ambiance estivale qui perdure malgré le départ des touristes.
En contemplant le bleu de la mer, le plongeur rêve déjà d'eau cristalline et de rencontres sous-marines extraordinaires.
La veille au soir, le plongeur se familiarise avec les coutumes culinaires et festives locales, avant d'aller rêver dans son dodo, fatigué par un dur labeur hebdomadaire.
Au petit matin, sur le bateau en partance pour la plongée, avec son âme de poète, il admire les effets de lumière des rayons du soleil levant sur l'horizon lointain.
Chacun raconte ses rêves, ceux de sa dernière nuit, et ceux de sa future plongée.
C'est à la fois une fin de saison pour les beaux jours, et un début de saison pour les clubs de plongée associatifs. Mais est-ce que les poissons se posent ce genre de question ?
Nous, on rêve de plongée et d'évasion !
Allons-y voir, plouf !
C'est un joli tombant, vachement vertical.
Ben non, je n'ai pas tourné la photo, il n'y a aucun trucage ; c'est juste un fond qui n'est pas au fond mais sur le côté, et les petites castagnoles remontent simplement vers la surface.
Mais ce n'est pas partout comme ça, sinon même Newton y perdrait la notion de gravité.
Parfois, les mérous descendent une pente moins raide.
Les étoiles de mer lisses font de l'escalade sur le tombant vertigineux, entre les gorgones pourpres.
Brigitte prend ses repères sur les bouquets de gorgones, entre deux eaux et entre les bulles des autres plongeurs.
Il faut avouer qu'ici, les gorgones savent gâter les yeux. On s’enivre de couleurs vives et de profondeur.
Les doris dalmatiennes font ventouse sur les éponges pierres. Quand on tire dessus, ça fait splouch (j'imagine, je n'ai pas essayé).
Mais tous les sites de plongée de Cala Montjoi ne sont pas réservés aux vainqueurs de la gravité.
Certains poissons sont sages, et nagent normalement, à l'horizontale ; vous reconnaissez la dorade grise ?
Les poissons les plus timides se retranchent dans un codium protecteur, lorsque la horde de plongeurs s'immerge.
Mais Cala Montjoi, c'est quand même bien plus que des petits poissons. D'abord, il y a les plus gros poissons.
Et puis il y a aussi les petits poissons en bancs qui voudraient bien passer pour plus gros.
Et puis sous l'eau, moi je trouve aussi un peu de poésie, des petites « fleurs » (des serpules, si vous voulez en commander à votre fleuriste, précisez que c'est une bestiole fragile)
Le corail rouge devrait plaire en bouquets fleuris (en imagination seulement, c'est une espèce protégée).
Les plus gourmands trouvent même des boulettes de spaghettis (plus exactement des gorgonocéphales).
De tout près, c'est encore plus appétissant. Je crois qu'il a fait un brushing qui a mal tourné.
Mais sous l'eau, on rencontre aussi beaucoup de plongeurs, et ce serait une erreur de ne pas en présenter dans ce magnifique article.
Par exemple Nicolas et Fred, dans une faille qui n'est pas sans rappeler l'état de mes finances.
Ou bien Nicolas et moi en train de danser le moonwalk subaquatique.
Ou bien JR, en train de cacher dans sa poche quelque chose de forcément inavouable.
À propos, t'aurais pas vu mon Schtroumpf plongeur ?
Mais il est temps de rentrer et de débarquer.
Car c'est l'heure de raconter ses plongées, et tout un tas de belles histoires pour faire rêver les grands enfants.
Bonne nuit les petits. Moi, je retourne au buffet reprendre des spaghettis (d'où le titre de ce superbe article ; vous voyez, ça a quand même un sens, mais je ne sais pas lequel).
PS : merci à JR et à Michel S. pour les photos terrestres
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