On pourrait passer une plongée entière dans cette petite galerie de 15 m de longueur environ. Le plafond est couvert de bouquets de corail rouge ; le sol est d’ailleurs jonché ça et là de morceaux cassés par les plongeurs indélicats...
Les doris dalmatiennes s’y sont donné rendez-vous, ou bien il s’agit d’une famille nombreuse !
Des poissons font leur sieste, à l’abri de la houle sous-marine et de la lumière... La petite rascasse est quand même sur ses gardes.
Les apogons fuient la lumière de nos phares.
Et en voûte, les blennies s’amusent de nos bulles !
L’obscurité de la grotte fait sortir l’étrange bernard l’ermite et sa carapace empruntée à toute heure.
Mais voilà déjà la sortie, côté Nord.
Patrick et moi longeons le tombant et les falaises de la Côte, en direction de l’Est. Ce tombant recèle de nombreuses grottes, parfois de simples surplombs où le corail prolifère et où les serrans montent la garde : pas touche au corail !
D’autres grottes permettent aux plongeurs de remonter des puits, des syphons, avec pour consigne de toujours avoir une sortie visible. Des petites langoustes nous y accueillent antennes déployées.
Mais quel est ce bruit, qui vient troubler la quiétude du monde du silence ? Une course de bateaux en surface ? Mais voilà que surgissent deux plongeurs propulsés par des machines infernales jaunes : vade retro satanas !
Ouf, ce sont seulement Michel P. et Hervé qui ont gardé une âme d’enfant. Michel me propose d’essayer, mais je préfère le photographier au volant de son bolide des mers.
Patrick ne refuse pas l’offre d’Hervé et fait un petit tour propulsé.
Rapidement, l’eau remuée est devenue trouble ; il est temps de reprendre notre promenade plus tranquillement ! Nous repartons vers le cap, en direction de l’Ouest, à faible profondeur, pour profiter de la faune proche de la surface, dans moins de 10m d’eau.
Nous retrouvons par hasard la première grotte et la retraversons dans l’autre sens, afin de rejoindre la grosse pierre plate inclinée qui nous permettre de sortir de l’eau agitée en sécurité. Tout près du bord, des petites blennies profitent du soleil ; alors que d’autres profitent de l’obscurité de la grotte ? La logique du comportement des blennies m’échappe un peu.
Mais voilà près de 85 mn que nous plongeons, remontons sinon Michel S., en sécurité surface, va finir par s’inquiéter !