Guilhem et Jean-Robert vous ont envoyé quelques photos de l'avant et de l'après plongée, laissez-moi vous raconter ce qu'il y avait sous les flots bleus.
Le soleil et la bonne humeur sont là en Roussillon.
On y va quand même, malgré les vagues de 20 cm ?
C'est parti ; Seb est passé devant, il nage en grenouille, comme moi ! L'eau est plutôt claire, il n'a pas encore plu.
Oups, j'ai failli louper cette minuscule berghia (même pas un cm).
Dans son beau manteau bleu et jaune, elle se balance avec la houle, on est encore dans moins de 4m d'eau. Mais on descend, lentement mais sûrement, c'est le plaisir des plongées du bord.
Les posidonies des fonds sableux font place aux roches couvertes de gorgones blanches.
Merci M. le Serran pour la photo.
Pour retenir l'attention de mes lecteurs, je ne peux pas faire l'impasse sur les tylodines jaunes dites « perverses ».
Pourquoi perverses ?
Sous leur jupe, elles ne portent rien...
Là, je sens que je m'égare, mais j'ai gagné au moins 10 lecteurs arrivés sur ce site par une recherche libertine sur google sans filtre parental.
Un autre serran prend la pause photo.
Ben, où est-il passé ? Il est parti derrière l'alcyon.
On veut faire le comique ?
Sur notre gauche, les autres palanquées nous ont dépassés dans un nuage de poussières vaseuses. Nous continuons un peu sur le fond de sable vers le large. Nous rejoindrons plus tard le corraligène.
Des petites roches concentrent une vie intéressante.
Par exemple une belle axinelle commune, vous savez, ces éponges jaunes en forme de de cierge (c'est de saison).
Comme je l'avais déjà remarqué cet été sur le site de la moulade, sur ces éponges vivent des crevettes invisibles. Vous en voyez une sur la photo ? Attendez, j'agrandis un peu.
Elle est au milieu de la photo, mais il faut de la lumière pour faire briller leurs yeux pétillants et on peut distinguer les antennes. Vous me direz que c'est normal de ne pas la voir si elle est invisible... C'est certainement une espèce que j'ai découverte, je vais l'appeler la crevette foifoi ;-)
Seb me fait signe, il a trouvé une autre bête étrange sur le sable. Ses flashes crépitent, ça doit être un sujet intéressant.
Une antiopelle ! Ca faisait des mois que je n'en avais pas croisé.
Notre présence ne semble pas la déranger.
Elle change de direction pour me montrer son meilleur profil !
J'ai dû tomber sur une antiopelle starlette, habituée aux paparazzi.
Nous rejoignons enfin le coralligène, sur 20 m de fond : ce sont de véritables gruyères couverts de petites anémones jaunes.
J'y retrouve d'autres nudibranches ; les hervias par exemple.
Et les doris dalmatiennes... zut, j'ai oublier de l'approcher en apnée, elle a rentré ses antennes !
Daniel me montre une mignonne petite cigale, cachée dans un petit trou de souris.
Heu, la cigale, c'est comme une petite souris sous-marine alors ?
D'autres crustacés déploient leurs antennes radios.
Je montre à Seb, mon trinôme photographe, une jolie paire de pinces.
Je contourne le rocher pendant que Seb « mitraille » Momo le homard.
Tiens, Momo est aussi passé de l'autre côté ;-)
Le poulpe me regarde de côté, d'un air de dire « bizarre ce plongeur ».
Qu'est-ce qu'il y a ? M. le chapon, j'ai un problème ?
Bientôt une heure qu'on patauge dans de l'eau à 13° (c'est plutôt le degré de nos vins d'ici qu'une température pour plonger). J'ai du mal à faire les réglages basiques pour les photos (macro, paysage), avec mes doigts engourdis. Là, macro.
Mais on n'est pas bien, là, quand même, entre poissons, nudibranches, crustacés et plongeurs ?
Là, paysage.
Si j'ai du mal à m'endormir ce soir, je reviendrai compter les castagnoles, il y en a bien plus que des moutons roussillonnais. Là, macro, j'ai du mal, heureusement le sujet prend son temps.
C'est cette jolie flabelline qui nous pond ces petites guirlandes roses de noël ?
Bravo ! Ah, non, ces guirlandes sont blanches, ce sont peut-être les « fruits » des hervias.
On est encore loin de la plage, parce que là, je claque des dents dans mon détendeur !
Monsieur mini-poulpe, où est-on ?
Par là ?
Ben voilà, j'ai presque pied ; brrr... 80 mn c'est un peu trop long, il ne va plus nous rester de saucisson.
Nous remontons la pente depuis la plage jusqu'aux voitures.
Je me demande bien ce que les poissons me trouvaient de bizarre...
(là, j'ai perdu au moins 100 lecteurs et 50 se sont désabonnés du blog).
Merci Guilhem pour la dernière photo !
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