30/06/2013

Souvenirs de Cala Montjoi

Après les images sous-marines de la sortie de fin d’année à Cala Montjoi, voilà quelques clichés souvenirs du débarquement des Dauphins Catalans après leur plongée (merci à Claude pour ces photos historiques).
























08/06/2013

Soupe de salpes à la Catalane

Pas très loin de la Côte Vermeille, se trouve un petit paradis sous-marin, la baie de Cala Montjoi, un peu au Nord de Rosas.
Les plongeurs du Dauphin Catalan y font leur sortie de fin de saison, pour la 3ème fois consécutive : on ne s’en lasse pas ! La tramontane soufflait en tempête ce week-end là, mais de nombreux sites de plongée sont abrités de ce vent qui rend fou.

Le bateau de promenade vient s’échouer sur la plage pour embarquer les nombreux plongeurs.



La première plongée a eu lieu sur la pointe d’El gato, côté sud. Plouf !



L’eau est claire, d’un bleu profond. Une belle méduse nage entre deux eaux.



Laurent, mon binôme, et moi partons vers le soleil levant, en direction du tombant.
Une belle murène nous y accueille avec un petit sourire.



Nous voilà à -30 m. Le tombant, vertical, est couvert de gorgones rouges magnifiques.



Je me retourne vers le large, et fais signe à Laurent : regarde derrière toi !



Un beau poisson lune nous observe en passant à notre hauteur, puis s’éloigne déjà sans s’attarder. Je lui envoie un message télépathique : viens donc nous rejoindre sur les épaves du Roussillon ! À bientôt !

Nous sommes presque les seuls plongeurs à avoir atteint ce tombant. Des nuées de castagnoles et d’anthias nous accompagnent.



Non, je n’ai pas déversé la photo ! La preuve avec Laurent :



Comme mon binôme, les gorgones, sans la lumière de ma lampe ou du flash , paraissent bleues.



Nous faisons demi-tour au bout de 20 mn, pour rejoindre le bateau.
Je retrouve une méduse, peut-être la même qu’en début de plongée ?



Les poissons sont assez distants ; je dois m’approcher tout doucement de ce petit triptérygion.



Nous croisons un petit mérou qui ne se laisse pas vraiment photographier, puis j’aperçois ce qui ressemble à une belle forskalia.



Elle ne mesure que quelques dizaines de cm, et ne possède pas de flotteur aux extrémités. Je me rappelle d’une précédente rencontre cuisante avec ces colonies de petits animaux très urticants, et cette fois ci je me garde bien de toucher...

Elle se laisse porter par les eaux limpides, malheur aux petits poissons qui s’en approcheraient !

Inoffensifs, des cténophores comme ce béroé, nagent sous le bateau. Ses cils vibratiles lui permettent d’avancer et se reflètent dans la lumière.



Nous remontons à bord après environ 50 mn passées dans cette eau claire mais fraîche !

L’après-midi, nous partons sur un site un peu plus abrité car le vent semble avoir forci : el Bisbe. C’est un joli tombant, de dimensions restreintes, qui descend jusqu’à plus de 40 m mais qui n’est pas couvert de gorgones. Je retrouve mon binôme du matin Laurent pour de nouvelles aventures !

Dès notre arrivée sur le haut du tombant, un banc de petits barracudas passe devant nous !



Attendez ! La photo est loupée ! Trop tard... ils ont disparu dans le grand bleu.

Je me tourne vers des sujets plus statiques. Voilà un autre cténophore, tout petit, une groseille de mer, avec ses deux longs tentacules qui lui permettent de chasser ses proies.



Les plongeurs habituels ne risquent rien d’une groseille de 2 cm de diamètre. Les lutins et les schtroumpfs devront se méfier...

Laurent me montre une belle langouste qui joue la concierge du tombant.



Mais nos ordinateurs de plongée commencent à indiquer des paliers, et nous remontons sur le plateau.



Là, des cténaires et des tuniciers se sont regroupés près de la côte, poussés par les courants.
Certaines salpes sont impressionnantes, plus longues qu’un plongeur !



Bientôt, nous évoluons dans une véritable soupe de salpes !



Les poissons ne semblent pas s’en incommoder ; les sars semblent même s’en délecter !



Ce n’est pas vraiment urticant, mais nous sentons ces salpes sur notre visage... Nous repartons un peu vers le large pour échapper à cette soupe.

Nous arrivons à surprendre un petit mérou farouche.



Un petit poulpe nous accueille sur le seuil de sa demeure.



Laurent me fait signe, alors que je m’éloigne... Il a déniché un pagure couvert de trois belles anémones.



J’ai plutôt l’habitude de croiser les bernards l’hermite de nuit !



Je me laisse bercer dans l’eau si claire, et je rêve de ma muse, de princesses et de sirènes en regardant les bancs de poisson nager vers le grand bleu.



Nous voilà sous le bateau en train de faire des paliers de principe, en admirant une nouvelle fois les cténophores...



... et les salpes.



L’ambiance paraît irréelle, tant les salpes sont nombreuses...



En remontant sur le bateau, nous nous débarrassons des salpes accrochées au masque, au détendeur, à la combinaison...

Le lendemain matin, nous repartons sur le site d’el Gato, cette fois-ci le bateau est amarré au Nord du tombant.
Les palanquées sont différentes de celles de la veille, et j’accompagne Mathieu et Chris.
Nous rejoignons d’abord un plateau situé sous le bateau ; Mathieu me montre une belle murène, pour une fois elle n’est pas dans un trou ! Un petit sourire pour la photo ?



Mais ne nous attardons pas là, le tombant est bien plus joli ; nous en atteignons bientôt la crête et retrouvons les belles gorgones mauves.



Un courant de face nous force à palmer un peu à l’aller ; le retour sera plus facile !

Le corail jaune solitaire est en plein repas, «bouche» grande ouverte à tout ce qui passe à la portée de ses tentacules.



Mathieu, chercheur attitré de murènes, me montre un nouveau spécimen, caché dans une faille, sous des bouquets d’anémones jaunes.



Je m’attarde là, pendant que mes compagnons de palanquée s’éloignent. Je me retourne, pour les chercher, et j’aperçois un poisson lune, sur le haut du tombant.



Je remonte un peu pour l’approcher ; Chris m’a vu et me suit. Nous nous laissons emporter par le courant...



Nous croisons plusieurs palanquées à qui je fais signe de se retourner, en vain !

Le petit poisson lune nage maintenant tout près de moi, à moins de 2 m, sur la crête du tombant ; il semble s’amuser dans les bulles des palanquées qui nagent plus bas au milieu des gorgones.



Je savoure ces quelques secondes de compagnie extraordinaire, je découvre que les poissons lunes jouent dans les bulles des plongeurs.



Mais le poisson lune s’inquiète de ces plongeurs qui le suivent, et rapidement il s’éloigne dans le bleu profond.

Nous repartons vers le bateau et en chemin nous faisons nos paliers.



Je retrouve une belle méduse en pleine eau ; est-ce la méduse du début de ce récit, qui vient le conclure ?



C’est bizarre... Nous espionne-t-elle pour le compte du peuple des salpes ?
L’invasion des salpes est-elle proche ?

Mais il est temps de remonter sur le bateau... Le peuple des plongeurs m’attend.



À bientôt, poissons lunes, et si vous aimez nos bulles, venez donc nous rendre visite en Côte Vermeille ! Rendez-vous sur le mât de l’Alice Robert !