Voilà le 1er avril, date idéale pour rendre visite aux petits poissons !
Deux plongées printanières sont prévues au CIPS de Port de la Selva.
Le soleil est au rendez-vous, les Dauphins Catalans se préparent sur le navire du club espagnol, l’ «immaculada».
Nous voilà sur le 1er site, la «Masa d’Or», îlot situé à la pointe Est du Cap Creus. Mais en cette saison, le site n’offre pas autant de merveilles qu’en été : les bancs de mérous et de barracudas sont absents.
Notre palanquée se prépare pour sa première plongée avec un bloc supplémentaire de nitrox pour les paliers de décompression.
Magali tourne le dos au soleil et à l’îlot.
Le président et moi-même attendons sagement que le navire se stabilise dans le fort courant.
Magali ne semble pas surprise par l’eau à 12°.
Patrick nous rejoint.
On se déhale le long d’un cordage jusqu’au mouillage. Finalement, on n’y voit pas grand chose ! Nous suivons Hervé, notre moniteur pour cette plongée de formation «nitrox confirmé»
Mais si ! Il faut ouvrir l’oeil...
Les castagnoles, faute de mérous ou de baracudas, sont très nombreuses.
Sur les fonds, les gorgones aux couleurs catalanes resplendissent.
Dans le courant, les polypes sont sortis pour se nourrir des petites bêtes. Les plongeurs n’ont rien à craindre.
Les anthias rouges se protègent du courant dans les anfractuosités, dès 20 m de fond. J’admire leurs longues nageoires transparentes.
Des bouquets d’anémones jaunes fleurissent les roches.
Nous descendons encore... Nous avons une réserve d’air enrichi supplémentaire pour nos paliers. Magali s’inquiète pour moi...
Il ne faut pas, je suis toujours comme ça, à rechercher des jolis sujets à photographier... Par exemple de jolis alcyons oranges.
Ou encore des minuscules flabellines mauves.
J’ai un faible pour les petites blennies qui se tiennent sur le palier de leur maison sous-marine.
Guilhem nous montre une murène à la porte de sa tanière ; ce joli poisson longiligne doit régulièrement ouvrir la gueule pour s’oxygéner : il ne s’agit pas d’une attitude belliqueuse.
Retournons aux petites bêtes, comme cette hervia, qui escalade la face d’une roche abritée du courant.
Une autre minuscule flabelline mauve se nettoie le pied sur une éponge.
Hervé nous signale une petite tylodine jaune, avec son chapeau chinois, qui semble avoir délaissé provisoirement ses habituelles éponges vérongias jaunes.
Mais il est temps de remonter...
On va s’essayer à un jeu très rigolo : le lancer de parachute de palier à l’aide d’un dévidoir. Cela a surtout un intérêt en pleine eau, mais nous nous entrainons le long de l’îlot, à l’abri du courant. Mais nous n’avons droit qu’à un seul essai, car on ne peut pas faire redescendre le parachute gonflé. Magali se bagarre avec le dévidoir qui lui a été prêté et qui s’est coincé ; dans ce cas là, il est plus sage de laisser le parachute dégonflé...
Nous faisons ensuite surface, en amont du bateau par rapport au courant. Nous n’avons plus qu’à nous laisser dériver pour rejoindre l’échelle de l’ «immaculada» qui nous attend.
Le trajet de retour se fait tranquillement, toujours sous le soleil. Nous avons le temps de nous changer, de discuter des différentes façons de porter le bloc supplémentaire sur le devant ou sur le côté, des dévidoirs et des parachutes, et surtout du repas qui nous attend...
Il est important de reprendre quelques calories avant la plongée de l’après-midi, quand l’eau est encore frisquette. La paella remplit bien cet office. Surtout quand elle est précédée d’une bonne assiette de moules et suivie d’une crème catalane !
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L’après-midi, nous rejoignons, toujours au rythme tranquille de l’ «immaculada», sur le site des Farallons. Comme le matin, le trajet est l’occasion de petits rappels théoriques et techniques plongistiques.
Notre président savoure un moment de méditation zen.
Mais le site de plongée est plus proche que celui du matin ; tout le monde est équipé ?
Notre petit groupe est le même que le matin ; Hervé nous laisse libres d’aller où nous voulons. Ce qui l’oblige à nager d’un groupe de deux plongeurs à l’autre.
Pour cette plongée, j’ai fixé le bloc supplémentaire sur mon côté droit, ce qui me permet de m’approcher plus facilement du fond pour les photos. Je m’attarde comme souvent sur les petites bêtes...
Combien voyez vous de doris dalmatiennes sur cette photo ?
Et combien y a-t-il de planaires roses ici ?
Et là, combien comptez-vous de flabellines mauves ?
Je vous donnerai la solution à la fin de ce petit article !
Je montre une belle godive orange à Magali ; elle est superbe.
Mais dès que nous nous attardons un peu, le reste de la palanquée disparaît... On joue à cache cache ?
Dans les failles, on retrouve les mêmes jolis anthias admirés ce matin.
On trouve aussi de belles «branches» de corail rouge «en fleur».
De belles éponges, axinelles jaunes, semblent colonisées à leur base par des bryozoaires ; c’est la première fois que j’observe ce genre d’invasion !
Sur les gorgones oranges, un nudibranche a déposé sa ponte.
C'est peut-être une ponte de flabelline ; cette doris dalmatienne décolorée n’a pas ce type de ponte, la sienne ressemble à un ruban en spirale.
Nous remontons bientôt dans la zone des 12m... La plongée se termine déjà.
Nous rejouons au lancer de parachute. Je me sens un peu trop léger pour cet exercice, je manque de lest et je dois palmer vers le bas de temps en temps. Mais trois parachutes flottent bientôt au-dessus de nous. Mais comme nous restons proches les uns des autres, les trois parachutes finissent par s’emmêler en surface !
Nous remontons ensuite tranquillement sur l’ «immaculada», le mouillage est plus abrité que le matin.
Voilà une belle journée de formation qui se termine ; merci au soleil catalan, j’ai pris quelques rougeurs sur le nez...
Qui a dit que c’était à cause du rosé qui accompagnait la paella ?
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Solutions aux petites énigmes :
il y a 4 doris dalmatiennes ; cherchez bien, il y en a une à droite dans l’ombre et une minuscule en haut au milieu !
il y a 2 planaires roses ; le second est caché en partie par les algues à gauche du premier bien visible.
il y a 2 flabellines mauves ; la seconde est minuscule, un peu au-dessus de la grande.